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Stop à la « malbouffe » : protégeons nos enfants

À la fin du troisième trimestre de l’année scolaire 2017, les services de l’Agence régionale de la santé (ARS) ont proposé au maire de mettre en place, dans les écoles primaires du territoire, le projet Intervenir pour des comportements nutritionnels favorables à la santé pendant le temps scolaire et périscolaire (ICOFAS). Ce plan vise essentiellement à sensibiliser nos jeunes au danger d’une mauvaise hygiène alimentaire et à un mode de vie sédentaire.
Des actions de prévention ont donc été mises en place, pour rappeler les risques liés à l’obésité et à la nécessité de pratiquer une activité physique et sportive, en faveur des enfants de 4 à 11 ans. Porté par APPIC Santé (Améliorer les pratiques professionnelles pour l’intérêt du citoyen) et le CNAM Istna (conservatoire national des Arts et Métiers - Institut Scientifique et technique de la nutrition et de l’alimentation), c’est sans hésiter que le maire a accepté de s’inscrire dans la continuité des projets déjà portés par la collectivité autour de ce thème et qui font écho aux grandes problématiques nationales voir même européennes de lutte contre l’obésité infantile.

APPRENDRE POUR TRANSMETTRE

Cette collaboration a débuté par la formation de deux animatrices désignées au sein de la commune (titulaires toutes les deux du BAFD), qui avaient pour mission de s’approprier les fondements du projet et les transmettre à d’autres animatrices chargées de l’exécution auprès du jeune public. Une rencontre a ensuite eu lieu avec ces dernières en présence des responsables du Projet ICOFAS : Edith Lecomte, Joanne Langlois ainsi que George Califer, l’élue en charge des Affaires Scolaires et le cadre en charge du suivi des projets, Sandrine Bibrac. Une première réunion de travail a eu lieu début octobre, alors que l’île venait de faire face au passage de l’Ouragan Maria. Des rencontres mensuelles se sont ensuite enchaînées pour un suivi optimal du dispositif. Des classeurs dédiés à la conception d’activités artistiques et culturelles en nutrition étaient disponibles dans chaque école, comme support. Chaque animatrice avait un libre accès à ces ressources documentaires. Fortes de ces rencontres et de leurs expériences, elles ont voulu relever le défi en réalisant certaines de leurs productions. C’est à partir de matériaux de récupération, adaptés aux spécificités de notre territoire qu’elles ont conçu des vêtements de poupées en feuilles de banane, des sets de tables avec des fruits, des porte-clés en forme de fruits locaux, des lampes avec des calebasses ou encore des affiches de fruits et légumes pour décorer l’un des réfectoires. Autant d’initiatives originales pour présenter les fruits et légumes sous toutes leurs formes, « dans tous leurs états ».

DES ENFANTS HYPER MOTIVÉS

Des activités ludiques étaient dispensées, chaque jour, auprès des enfants, associées à l’étude des fruits et des légumes, mais aussi aux apports nutritionnels et leurs propriétés médicinales. Des matériaux de récupération ont été utilisés, tels que les bouteilles en plastique, rappelant ainsi aux enfants la nécessité de s’hydrater autant que de recycler. Avant chaque service de restauration, le menu (affiché dans l’école et élaboré en collaboration avec un diététicien) était décortiqué de manière à ce que l’enfant prenne conscience de l’importance de l’équilibre nutritionnel de chaque plat. Pour les captiver pleinement, on leur a proposé d’endosser le costume de metteur en scène en produisant des saynètes de danses et de chants. « Nous avons beaucoup misé sur notre patrimoine culturel, assure Mme Califer, et avons bénéficié de l’accompagnement de certains membres des équipes pédagogiques, dont M. Abidos qui a échangé, le temps d’une manifestation, sa fonction de directeur contre celle de « tambouyé » permettant ainsi aux enfants d’évoluer au son du « Ka » lors du tableau final de la cérémonie évaluative qui s’est déroulée en juin ». Les écoles maternelles n’ont pas pu prendre pleinement part au dispositif, mais ont contribué à la confection d’éléments décoratifs sur le thème de la nutrition afin de rehausser l’éclat de la maison de la culture Gilles Floro.

SUR LE CONCEPT DU « MANGER/BOUGER »

Des activités physiques, telles que la danse, des jeux de plein air ou de la zumba, ont contribué à faire bouger nos apprentis nutritionnistes en herbe. L’association AGOSSE qui lutte contre l’obésité, le surpoids et la sédentarité chez l’enfant, nous a contacté et a permis à nos élèves de participer à la seconde édition des journées de l’obésité. C’est ainsi qu’une nutritionniste est intervenue auprès des élèves afin de faire émerger une prise de conscience des bons comportements alimentaires en s’appuyant sur la diffusion de l’émission scientifique et ludique « C’est pas sorcier ». À plus long terme, la mise en place « du plan mercredi », (dans le cadre du Projet Éducatif de Territoire) va dédier un axe à la continuité de cette éducation à la santé, mais aussi à la notion de gaspillage alimentaire (« Gabegie »). Ces projets demandent beaucoup d’investissement et au-delà des enfants, il y a une nécessité de toucher et sensibiliser les parents.
Cela a été un réel plaisir de mener cette bataille contre l’obésité avec tous les partenaires et les enfants en premier chef, mais la guerre n’est pas gagnée.

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