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Le Fromager

Un arbre mythique. Au carrefour de Dos-d’Ane, le fromager (Ceiba pentandra) vous ouvre les portes de Gourbeyre. Arbre de grande prestance (il peut atteindre 25 mètres de hauteur), il ne passe pas inaperçu. Son tronc épineux, très large à la base, avec de vastes contreforts, s’affine vers le haut. La forme de ses branches contribue à lui donner un air majestueux : très grosses, elles s’ouvrent horizontalement.

Il possède des feuilles palmées pouvant mesurer jusqu’à quinze centimètres. Ses fleurs apparaissent vers le mois de janvier et de février pour ensuite laisser la place à de grosses et longues capsules entre mars et mai. Celles-ci laissent alors échapper un duvet beige contenant des graines que le vent se fait un plaisir d’emporter parfois à l’intérieur des maisons… Ce coton peut servir à rembourer les coussins et oreillers. Par ailleurs, la pharmacopée locale utilise les feuilles et l’écorce du fromager dans diverses préparations pour soigner certains maux.

Arbre mythique, largement répandu dans les Petites Antilles, son bois est très tendre, d’où son nom. Il occupe une place de choix dans la croyance populaire qui lui prête d’énormes pouvoirs. Ainsi, si l’on se met debout à minuit entre un fromager et un courbaril (Hymenoa courbaril), on peut être transporté instantanément à l’endroit que l’on souhaite. Mais attention, il faut prévoir le retour ; celui-ci n’est possible que si, de l’autre côté, un fromager et un courbaril se trouvent l’un à côté de l’autre. Une autre croyance veut que les volants ou “soucougnans” (êtres humains se transformant en boules de feu) aiment se poser sur les branches du fromager afin d’y laisser leur peau avant de s’envoler dans la nuit… Il est d’ailleurs fortement recommandé de prendre des précautions magiques avant de couper un fromager ! Quant aux Caraïbes, il semble qu’ils utilisaient très rarement son coton de peur que leur sommeil ne soit hanté…

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